L’équipe ODEWA a eu le plaisir de rencontrer la Vice-Présidente, ministre de la Culture, de l’Environnement, du Foncier et de l’Artisanat, en charge des Relations avec les Institutions ainsi que le journal Radio 1 Tahiti pour leur présenter notre projet de nettoyage des déchets perlicoles présent dans les lagons des îles des Tuamotu.
ODEWA travaille sur son projet « Te Ma Tairoto » qui signifie le lagon propre, depuis maintenant deux ans et sur fond propre. Ce projet est né d’une constatation alarmante de déchets perlicoles immergées dans nos lagons lors de notre inspection sous-marine menée sur l’île de Mangareva en 2018, île réputée pour sa perliculture et la qualité de ses perles.
Le constat ? Nos lagons se meurent petit à petit et il n’y a aucune solution efficace de retrait de ces déchets perlicoles. Les macros-déchets issus de la perliculture produisent des quantités importantes en micro-plastiques dans les lagons. Cette pollution affecte la santé de la faune et de la flore marine et par conséquent la chaîne alimentaire. Les écosystèmes lagonaires sur certains atolls sont fermés, il n’y a donc pas de renouvellement de l’eau, les déchets sont donc emprisonnés dans les lagons, se multipliant en continu.La surexploitation et la pollution en masse des lagons ont contaminé les huîtres perlières entraînant une baisse de leur qualité mais également l’accélération du blanchiment des coraux avec la surproduction de biofouling sur les lignes perlicoles immergés.
Aujourd’hui, plus d’une vingtaine d’îles sont touchées par cette problématique. Nous recensons actuellement 3800 tonnes de déchets immergés sur certaines îles avec un coût d’extraction manuel classique atteignant les 5 milliards uniquement pour une île. De plus, nous tenons à préciser que le lagon de Manihi se situe à la 10ème place derrière la Chine, selon les études de l’Ifremer, dans le classement des eaux mondiales contaminée par des particules plastiques où se pratique la perliculture.
L’objectif de notre projet est de présenter un équipement automatisé capable d’extraire les déchets perlicoles immergés dans les lagons qui sera plus efficace que la méthode actuelle d’extraction par des plongeurs.
Dans ce processus de recherche, nous avons eu la chance d’être accompagné par un groupement d’entreprise de bonne volonté sur ce sujet d’importance capital. Nous rappelons que nous ne souhaitons pas nous présenter en tant que donneur de leçon sur cette problématique. Le constat est bien présent, penchons-nous aujourd’hui main dans la main sur les solutions et la sensibilisation que nous pouvons mettre en place pour faire avancer les choses. Il est nécessaire de changer nos habitudes pour préserver nos lagons et notre biodiversité polynésienne.
L’avenir dépend de ce que nous faisons dans le présent.
C’est un projet qui nous tient à coeur et qui est d’intérêt général.
L’équipe Odewa.